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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 09:21

~~Alors que Nasreddine encore enfant, jouait à la sortie du village, son voisin arriva d'un long voyage.

Le voisin fut content de voir Nasreddine.

" Dis-moi, comment va ma chatte rousse avec qui tu joues d'habitude?"

" Elle est morte!" lança Nasreddine sans lever les yeux.

L'homme pâlit et fut pris d'une très grande tristesse.

" Mais que t'arrive-t-il ?" demanda Nasreddine inquiet.

" C'est que tu m'as annonçé la nouvelle d'une façon si brutale... tu aurais dû me préparer petit à petit."

" Comment cela?" Interrogea Nasreddine.

" Tu aurais pu me dire par exemple: - il faisait chaud, ta chatte a voulu faire un tour sur le toit, elle a grimpé le long de la gouttière, mais arrivée en haut, les tuiles étaient brulantes,elle a bondi, soudain elle a glissé, elle a voulu s'aggriper à la gouttière la pauvre, mais elle est tombée" - Ainsi j'aurai pû me préparer doucement au pire."

" J'ai compris" dit Nasreddine en baissant la tête.

" Oublions tout ça Nasreddine. Maintenant , dis-moi comment va ma très chère femme ?

" Justement, il faisait chaud, elle a voulu faire un tour sur le toit pour prendre l'air....

Le Cercle des menteurs tome 2 - J.C Carrière

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 18:04
 
Une fois, Nasr Eddin cheminait en compagnie d'un derviche errant qui, à force d'oraisons et de jeûnes, était parvenu à des extases où il traversait la voûte céleste, comblé de visions paradisiaques. C'était du moins ce qu'il prétendait.Raconte encore, lui dit le Hodja, car moi, simple croyant, je ne suis jamais parvenu à me décoller de terre, même d'un archin.
- Par Allah le Miséricordieux ! dit le derviche, une nuit, j'atteignis le quatrième ciel. Une lumière insoutenable m'obligea à fermer les yeux, des effluves parfumées m'enveloppèrent tout entier et je me sentais léger comme une poussière...
- Comme je t'envie, ô saint derviche ! N'as-tu pas senti aussi comme une palme te caresser doucement le visage ? Il paraît qu'alors on est parvenu tout près du cinquième ciel.
              -   Bien sûr,  fait le derviche, cette impression est inoubliable !
- Inoubliable, voilà qui ne m'étonne pas, lui dit Nasr Eddin, car c'était la queue de mon âne qui y était déjà arrivé.
     
 
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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 10:18
Un jour le voisin de Ch'ha le surprend à jeter du sel tout autour de sa maison.
 Pourquoi fais-tu ceci ? lui demande-t-il.
 C'est pour éloigner les Tigres...
 Mais il n'y a jamais eu de Tigres par ici !
 Et bien tu vois, répond Ch'ha, c'est drôlement efficace !



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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 10:19

thumbnail-2.jpgDes cris, au bord de la rivière.

Nasreddin, sur son âne, accourt. Un homme, dans l’eau, se débat. Il boit, il éructe, il s’étouffe. Des gens accroupis sur la rive, lui tendent des perches, des bras. Ils crient :

-Ta main ! Donne ta main !

Mais l’autre ne veut rien entendre. Il s’enfonce, il s’agite en vain, il risque vraiment la noyade, et l’on s’égosille pour rien.

Nasreddin descend de son âne, bouscule les gens. Il leur dit :

- Ecartez-vous. Laissez-moi faire.

Il retrousse sa manche droite, il tend la main, il crie :

- Prends-la !

Et l’autre, d’un élan, s’agrippe. On le tire hors de l’eau. Sauvé. On s’étonne. On se dit :

- Pourquoi, par tous les saints, n’a-t-il pas accepté notre aide, alors qu’un mot de toi, Nasreddin, a suffi pour qu’il veuille bien condescendre à sortir de son bouillon froid ?

- Facile, répond le sauveur. Cet homme (je le connais bien) est d’une avarice sordide. Tu lui dis : « Donne », il reste sourd. Il ne sait entendre que « Prends ».

(Henri Gougaud, L’Almanach)

 

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 22:12
                   Le fils de Nasreddine a 13 ans .Il ne se croit pas beau. Il est tellement complexé qu'il refuse de sortir de la maison. "Les gens vont se moquer de moi" dit- il sans arrêt. Son père lui répète toujours qu'il ne faut pas écouter ce que disent les gens parce qu'ils critiquent souvent à tort et à travers mais le fils ne veut rien entendre.


Le père dit alors à son fils :"demain tu viendras avec moi au marché."


Le matin ils quittent la maison le père s'installe sur le dos de l'âne et son fils marche à coté de lui. A l'entrée de la place du marché des hommes sont assis à bavarder .
A la vue de Nasreddine et de son fils ils lâchent la bride de leurs langues.
"Regardez cet homme ,il n'a aucune pitié, il est bien reposé sur le dos de son âne et il laisse son pauvre fils marcher à pied, pourtant il a bien profité de la vie, il pourrait laisser la place au plus jeune .

Nasreddine dit à son fils : as-tu bien entendu? demain tu viens avec moi au marché!

Le deuxième jours le père et son fils font le contraire , le fils monte sur le dos de l'âne et le père marche à ses côtés; à l'entrée de la place les mêmes hommes sont là.
"Regardez cet enfant, il n'a aucune éducation aucune politesse, il est tranquille sur le dos de l'âne ,alors que son père ,le pauvre vieux est obligé de marcher."
Nasreddine dit à son fils "as tu bien entendu? demain tu viens avec moi au marché ».

Le troisième jours le père et le fils sortent de la maison à pied en tirant l'âne ,ils arrivent sur la place, les hommes se moquent d'eux :"regardez ces deux imbéciles ils ont un âne et ils n'en profitent même pas "
Nasreddine dit à son fils "as tu bien entendu? demain tu viens au marché avec moi. »

Le jour suivant en quittant la maison ils sont tous les deux juchés sur le dos de l'âne, A l' entrée de la place les hommes laissent éclater leur indignation:"regardez ces deux là, ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête . Nasreddine dit a son fils :

"as tu bien entendu? demain tu viendras avec moi au marché."

Le cinquième jour le père et le fils arrivent au marché portant l'âne sur leurs épaules Les hommes éclatent de rire :"regardez ces deux fous ,il faut les enfermer ce sont eux qui portent l'âne au lieu de monter sur son dos."
Nasreddine dit à son fils : « As tu bien entendu ?quoi que tu fasses dans la vie les gens trouveront toujours à redire et à critiquer. Il ne faut pas écouter ce que disent les gens."
imagesCAH1CDZL

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 22:29

« Nasrédine, veux-tu, s’il te plait, me prêter ta corde à sécher le linge ? Demain c’est notre lavage de printemps. »

“Je suis désolé, la corde est occupée. Ma femme l’a prise pour sécher la farine”

« Mais Nasrédine, qui peut inventer une telle chose – sécher la farine sur une corde ? »

« Cher voisin, tu ne peux pas t’imaginer tout ce qu’on peut faire pour éviter de prêter sa corde. »
    

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 19:30

imagesCAGF4BQA.jpgNasrédine pénètre dans la boutique d’un pharmacien

Et demande quelque chose pour lutter contre le hoquet.

 Aussitôt le pharmacien pousse un hurlement,

Se jette sur Nasrédine

Et le frappe très violemment.

Nasrédine s’écroule,

Entraînant plusieurs bocaux dans sa chute

Et il se meurtrit douloureusement.

 Il se relève, blessé et demande au pharmacien :

« Mais animal, pourquoi ce cri ?

Et pourquoi me frapper ?

-      Parce que, répond le pharmacien,

Pour lutter contre le hoquet,

Il n’y a rien de meilleur qu’une bonne frayeur,

C’est connu ! »

 Nasrédine lui dit alors, se tenant la tête :

« Mais ce n’est pas moi qui ai le hoquet !

C’est mon, fils ! »

(Le cercle des menteurs de J. – C. Carrière)

 

 

 

 

 

 

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